BIC Histoire

Avec le lancement de son stylo à bille en 1950, Bic révolutionna les habitudes d’écriture du monde entier. Chacun voulait acquérir ce stylo, désormais accessible à tous. Les prévisions de plus de dix mille stylos à bille vendus par jour dans le monde furent largement dépassées. En 1952, plus de deux cent cinquante mille unités avaient déjà été vendues et aujourd’hui, la barre des cent milliards a été dépassée.  Le baron Marcel Bich, né en 1914 dans une famille de la noblesse savoyarde, fut tout d’abord gestionnaire de produits d’un producteur d’encre français, avant de se lancer à Clichy, aux portes de Paris. Dans leur petite usine, ils fabriquaient et distribuaient crayons à papier et pièces détachées pour stylos plume. Le rêve de Bich de réaliser un jour son propre stylo à bille devint rapidement réalité. Après avoir acheté les droits d’un stylo à bille, il commercialisa en 1950 en Europe, la Pointe BIC Cristal. Il baptisa son styla BIC, forme abrégée de son propre nom. Le génie marketing de Bich se traduit déjà dans cette innovation. En 1952, il se vit remettre «l’Oscar de la publicité» pour sa campagne sans précédent avec pour slogan : « Elle court, elle court la pointe BIC ». Avec sa société BIC fondée en I953, il conquit également rapidement les marchés européens, puis extra européens, en commençant par le Brésil en 1956, puis les États-Unis en 1958 et enfin l’Afrique et le Moyen-Orient dans les années 1960. Grâce à sa production de masse et de qualité, son savoir-faire publicitaire et les énormes volumes de vente dans le monde entier, il fut en mesure d’étendre rapidement la marque sur de nombreux marchés mondiaux. Par le design simple de son stylo à bille, dont la forme hexagonale de base reprend celle du crayon à papier, Marcel Bich sut développer un instrument d’écriture de masse, qui convainc, hier comme aujourd’hui, par sa simplicité, sa résistance et une durée d’utilisation importante associées à un prix incomparablement bas. Le cœur du stylo, la petite bille microscopique, est tout d’abord chauffé jusqu’ à devenir dure, puis est polie avec soin avant d’être ajustée au micron près dans la pointe de laiton. Le corps transparent permet de vérifier la réserve l’encre et le trou dans celui-ci garantit l’équilibre de la pression. La couleur du capuchon et du bouchon indiquent la teinte de l’encre visqueuse, de fabrication maison.  

Dans la période d’après guerre, le BIC devint le symbole de la société de consommation. Dans un premier temps, il partit à la conquête des commerçants et employés de bureau. Dans les années 1960, l’insertion de l’écolier BIC dans chaque publicité cible les plus jeunes. Avec les dessinateurs Raymond Savignac et Jean Eiffel, la société se lance dans une campagne sans précédent dans les écoles. Dans les années 1970, avec le lancement de la production de briquets et de rasoirs, BIC brise · nouveau les clichés du luxe, ces objets étant désormais accessibles à bas prix pour tout un chacun. À la fin du XXe siècle, définis souvent comme jetables, ils incarnent des produits simples, de qualité et au meilleur prix. Devenu un véritable classique, le BIC Cristal a désormais sa place au musée. En 2002, le Muséum of Modern Art of New York (MOMA) l'intègre en tant qu’objet de design dans sa collection permanente. En 2006, le Musée national d’art moderne-Centre Georges Pompidou de Paris suit le mouvement et lui donne sa place dans sa collection permanente d’objets historiques. C'est unique, ou presque !... Quand on parlait d'un réfrigérateur, ne disons-t-on pas frigidaire qui a été une marque à la pointe dans ce secteur ...Maintenant, à titre de négociant spécialisé dans les stylos, nous sommes amenés à entendre la même chose... bien souvent quand certaines personnes souhaitent acquérir un stylo-bille, elles disent " je voudrai acheter un stylo bic !...C'est extraordinaire !...

Extrait de STYLOS PLUMES ET CRAYON " La culture de l'écrit" de Mr Barbro Garenfeld aux éditions H.F ULLMAN