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Espace Ecriture
26 janvier 2019

iNVENTION hISTORIQUE de Lewis Edson Waterman

Inventions historique 4

Inventions historiques 3

Le conduit capillaire par Lewis Edson Waterman

En 1883, Lewis Edson Waterman dépose deux demandes de brevets à LUS. Patent Office. Celui qui sera publié le premier paraîtra le 12 février 1884 sous le numéro 293545, et le deuxième, le 4 novembre de la même année sous le numéro 307735. C'est le brevet du 12 février 1884 qui sera considéré comme ayant donné naissance à l’ère du porteplume à réservoir. Pae la suite on retrouvera la date de ces deux brevets gravés sur le corps des porte-plume Waterman ;

Ce même 12 février 1884, Waterman fait déposer en France une demande de brevet qui porte numéro 160278. Dans ces brevets, qui reposent essentiellement sur l'alimentation de la plume, L. E. Waterman décrit son Fountain Pen. Il est composé de quatre parties, plus la plume dont il n'est pas encore fabricant.

Ce premier modèle était d'une extrême simplicité. Un peu plus tard, l'un des slogans de la Société sera : "To be simple is to be great". Cette affirmation est également valable pour l'invention elle-même. Du descriptif français qui est une traduction parfois amusante et qui comprend 10 pages, nous avons extrait les passages suivants :

Tels que le montrent les croquis de l’époque, les conduits ont dans le fond de la rainure ou grand canal, deux fentes ou conduits capillaires situés dans le prolongement de leurs côtés. Très vite, une troisième fente fut ajoutée. Celle- ci fut à l'origine du nom donné au conduit lui-même "The three fissure ink feed " ou plus simplement "Three fissure".

À partir de 1899, c'est le " Spoon Feed " qui doit son nom à la forme des pièges latéraux qui sont creusés de part et d'autre de la rainure. Ces pièges latéraux sont destinés à retenir d'éventuelles arrivées d'encre résultant, par exemple, d'une élévation de température, ce qui est le cas quand le stylo est réchauffé par la main et que l'air contenu dans le réservoir se dilate, danger d'autant plus grand quand le réservoir est presque vide.

Le volume de l'encre utilisée engendre un vide dans le réservoir. Ce vide est compensé par une arrivée d'air entrant par l'œil de la plume et transitant par le grand canal, sans pour autant interrompre le passage de l'encre. En effet, les canaux capillaires maintiennent la continuité d'alimentation entre le réservoir et le bec de la plume. À signaler que le dessous de la plume sera dépoli pour ralentir l'écoulement de l'encre et contribuer au maintien du film d'encre qui doit exister entre le conduit et la plume.

En résumé, l'encre est amenée à la plume par gravité et capillarité. L'invention de L. E. Waterman a marqué le début d'une ère nouvelle dans le domaine de l'écriture. Après 130 ans, elle demeure toujours la voie par laquelle il faut nécessairement passer pour pouvoir faire fonctionner un porte-plume à réservoir.

Cette invention a permis d'écrire commodément avec une plume, ayant un débit d'encre régularisé, normalisé et sans risque de taches. Il n'y a en effet que la plume qui puisse donner un caractère à l'écriture et qui donne la joie d'écrire grâce à son extrême sensibilité. Le caractère prophétique de la PLUME IDEAL annoncé par L. E. Waterman s'est bien vérifié, et il ne se trompait pas quand il utilisait pour elle le fameux slogan :" The Daddy of them ail"

L'encre excédentaire capturée dans les pièges latéraux est utilisée en priorité. En effet, elle est attirée par capillarité dans les angles supérieurs de ce: pièges et se trouve alors directement en contact avec le dessous de la plume. Ce nouveau conduit sera plusieurs fois amélioré au cours des temps

Quand on prend le stylo en main, l'alimentation est prête à fonctionner, le grand canal et les canaux capillaires sont pleins d'encre. Quand on écrit, se crée une sorte de pompe par l'action de la plume qui s'éloigne et se rapproche du conduit et par l'action de ses becs qui s'écartent.

À ses obsèques, en 1901, un orateur déclarait : Si chaque homme qui a eu le bonheur d'utiliser l'un des porte-plume de Monsieur Waterman, déposait une rose sur sa tombe, il y aurait une montagne de roses". Un siècle après, quelle serait l'altitude de cette montagne ?

C’est terminé remettons notre stylo en poche…

 

La rédaction de l’article revient à Pierre Haury sur le numéro 2 LE STYLOGRAPHE (Novembre 2002)

 

 

 

 

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