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2 février 2019

GRAF VON FABER-CASTELL Au nom de l’amour

Graf

Stylo de l’année 2016 Graf von Faber-Castell

Après «Palais Catherine, Saint Pétersbourg» et «Sanssouci, Potsdam» qui rendaient hommage à Catherine la Grande puis à Frédéric le Grand, «Château de Schônbrunn,Vienne», créé en l’honneur de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, clôt la trilogie des «Piliers de l’histoire», ces trois personnages de pouvoir aux destins intimement liés. Mais plus qu’au pouvoir, cette dernière édition limitée Stylo de l’année 201 6 est dédiée à l’amour, le grand amour, celui que portait l’impératrice Marie-Thérèse d'Autriche à son époux François-Etienne duc de Lorraine et de Toscane. A la mort brutale de ce mari adoré, l’impératrice inconsolable décide de transformer le cabinet de travail de ce dernier en un salon précieux paré d’un portrait de l’empereur entouré de panneaux de laques noires richement décorées, en mémoire de leur amour et de leur passion commune pour l'art chinois. Le Salon Vieux-Laque, une des plus belles pièces du château de Schônbrunn, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, a directement inspiré Graf von Faber-Castell dans l'élaboration de cette dernière création prestigieuse.

AMOUR ET SPLENDEUR À SCHÔNBRUNN

Le 12 février 1736, la princesse Marie-Thérèse d’Autriche, fille de l’empereurCharles VI de Habsbourg, épouse François-Etienne duc de Lorraine (Franz Stephan von Lothringen), dont elle est amoureuse depuis l’enfance, un mariage d’amour très inhabituel pour l’époque.

Quand Marie-Thérèse succède à son père le 20 octobre 1740, elle nomme immédiatement son mari corégent. Pendant la guerre de la Succession d’Autriche (1740-1748), Marie-Thérèse, craignant pour sa vie, lui refuse l’autorisation d’aller défendre son héritage à la tête de l’armée autrichienne. En 1745, à la mort de l’empereur Charles VIII Albert, électeur de Bavière et l’un des principaux adversaires de sa femme, François-Etienne est élu empereur germanique.

Bien qu’issu d’une lignée plus élevée que Marie-Thérèse, archiduchesse d’Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, et malgré son titre d’empereur, il restera toute sa vie dans l’ombre de la personnalité très forte de son épouse. En dépit de ses compétences et de son caractère affable, il n’aura pas d’influence notable, sauf en matière économique. On se souviendra surtout de son intérêt pour la culture, passion qu’il partage avec sa femme. Le couple régnant et ses enfants ils en auront 16 en 29 ans de mariage - passe les mois d’été au somptueux château de Schônbrunn, que Marie-Thérèse a fait transformer dans le style rococo en vogue à l’époque. « Aucun effort n’est vain quand on éprouve un véritable amour pour quelqu’un », écrit l’impératrice à une amie. Considérée comme le Versailles autrichien, la somptueuse demeure aux 1441 pièces devient le centre culturel et politique de l’empire des Habsbourg. Des affaires importantes y sont réglées, des fêtes flamboyantes y sont données et de grands artistes comme Joseph Haydn ou Wolfgang Amadeus Mozart se produisent dans le théâtre du château...Après la mort de l’empereur en 1765, Marie-Thérèse, très affectée parla perte de son époux, au point d’envisager un moment d’abdiquer,portera son deuil pendant les quinze années qui lui resteront à vivre.

Dans son livre de prière on trouva, après sa mort, un billet où elle avait consigné avec précision le nombre d’heures qu’avait duré         j son heureuse union.    j

LE SALON VIEUX-LAQUE, UNE ODE À L’AMOUR

A la mort de son époux, Marie-Thérèse écrit : «j’ai perdu un époux, un ami, le seul objet de mon amour.» C’est alors qu’elle fait aménager l’ancien cabinet de travail de son mari, le décorant avec ce que tous deux appréciaient le plus afin d’exprimer au mieux son amour pour son conjoint : «Tous les diamants du monde ne signifient rien pour moi, les seules choses qui m’apportent de la joie viennent de Chine, particulièrement les objets laqués.»

A l’époque, la laque est déjà considérée comme une matière très précieuse en raison de sa rareté et de la complexité de son élaboration à partir de la sève d’un arbre asiatique, le vernis du japon (Toxicodendron vernicifluum). C'est une marque de luxe et de bon goût. Et Marie-Thérèse ne regarde pas à la dépense quand il s’agit de célébrer leur goût commun pour l’art de la laque d’Extrême-Orient en aménageant la pièce en souvenir de François-Etienne. Dans cette pièce qui aujourd’hui encore ravit les yeux des visiteurs du château de Schonbrunn, des panneaux de laque noire délicatement décorés de paysages, de pagodes et de motifs floraux peints à la poudre d’or, originaires de la manufacture impériale de Pékin, ont été insérés dans des boiseries en sycomore et entourés de cadres dorés richement ornés. L’alliance entre les panneaux noirs illustrés d’or et la couleur chaude du sycomore veiné dégage une impression d’opulence et de raffinement fascinante.

L’UNION DE DEUX ARTISTESDE LA LAQUE

Inventée en Chine et déjà présente sous la dynastie Chang (1600-1046 av. JC), la technique de la laque s’étend ensuite vers d’autres pays dont le Japon, où sa maîtrise s’affine. L’art de la laque atteint finalement son apogée au IX' siècle. On trouve des objets en bois, en glaise ou en métal recouvert de laque et ornés de motifs décoratifs ou de personnages avec des incrustations de nacre ou d’ivoire. Ainsi, les panneaux du Salon Vieux-Laque sont l’expression d’un art perfectionné depuis des millénaires. Fidèle à sa réputation, Graf von

Faber-Castell, dont les instruments d’écriture et les accessoires sont connus pour leur finition artisanale particulièrement soignée, a choisi les meilleurs artisans pour mener à bien le travail de cette matière si raffinée. C’est ainsi que la marque a pu mobiliser les talents de deux artistes incomparables dans leur domaine : la restauratrice du Salon Vieux-Laque, Silvia Miklin elle-même, et l’artiste japonais Tomizo Saratani, spécialisé dans la technique du Maki-E. Ensemble, ils ont imaginé un motif qui pouvait se diviser en trois parties et se répartir sur trois panneaux de laque. Avec minutie, chacun de ces panneaux est plusieurs fois recouvert de laque noire, polie et flambée à la main.

Puis l’artiste peint avec soin le motif sur la laque et saupoudre le dessin encore humide, à plusieurs reprises, avec de la poudre d’or 24 carats dans différentes colorations. Il en résulte un relief qui reste encore visible après plusieurs couches protectrices de laque. On obtient ainsi le toucher très caractéristique de la technique Hira-Maki-E.

UN ATTACHEMENT INÉBRANLABLE À LA QUALITÉ

Fondée au XVIII" siècle, l’entreprise Faber-Castell s’est imposée depuis le milieu du XIXe siècle comme le plus important fabricant de crayons graphite et de crayons de couleur en bois. A cette époque, Lothar Freiherr von Faber a fait du crayon à papier le premier instrument d’écriture de marque au monde et a créé une gamme de produits fascinants qui font, aujourd’hui encore, figure de référence. Quand, en I 898, sa petite-fille, la baronne Ottilie von Faber, a épousé le comte Alexander zu Castell-Rüdenhausen, le nom Faber-Castell est né avec le consentement du roi de Bavière. Un attachement inébranlable pour la qualité, un dynamisme tourné vers l’avenir ainsi qu’un engagement social forment depuis lors la base des activités de l’entreprise.

Celle-ci était jusqu’à présent dirigée par Anton Wolfgang Graf von Faber-Castell, qui représentait la huitième génération de la dynastie.

STYLO DE L’ANNÉE 2016, LA PASSION DU DÉTAIL

L’édition spéciale plaquée or est limitée à 120 stylos-plumes et 50 rollers à encre. Elle traduit à merveille l’ambiance particulière du Salon Vieux-laque, si chargée affectivement. Trois panneaux laqués et décorés à la poudre d’or, insérés dans un cadre orné d’un motif floral en relief analogue à ceux du salon, alternent avec des plaques de sycomore veiné en un contraste saisissant. Un guillochage sur l’extrémité du stylo et sur son capuchon, exécuté au laser, rappelle le dessin du parquet. Le sommet du capuchon est orné d’une pierre d’onyx facettée à la main. Le stylo-plume dispose d’une plume moyenne en or bicolore, testée à la main, portant les armoiries de la famille Faber-Castell. Un embout plaqué or protège le bouton rotatif du mécanisme à piston dont la bague porte, gravée en chiffres romains, la date de création de ce salon du souvenir : 1770.

Dans la variante platinée limitée à 500 stylos-plumes et 150 rollers à encre, les panneaux de laque sont remplacés par trois plaquettes d’onyx d’un noir profond taillées à la main. Tous les instruments d’écriture numérotés individuellement sont présentés dans un coffret en bois noir, poli et brillant. Un certificat signé personnellement par le maître d’atelier de la manufacture de pierres précieuses

Herbert Stephan atteste de l’authenticité des pierres d’onyx utilisées. L’artiste Tomizo Saratani garantit la peinture à l’or 24 carats

 

 

Extrait du numéro 50 LE STYOGRAPHE

 

 

 

 

 

 

 

 

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