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Espace Ecriture
7 janvier 2019

LES STYLOS : Les grands fabricants

11 Waterman (2)Lewis Edson Waterman

10 SheafferWalter Sheaffer

9 ParkerGeorge Parker

Laissons le calame au vieux monde, laissons la plume d’oie voler aux quatre vents de l’Europe, le pinceau et le papier aux chinois, et affirmons que, si le crayon moderne doit beaucoup au français Nicolas CONTE, la plume métallique industrielle est née en Grande Bretagne, plus précisément à BIRMINGHAM, grâce à Joseph GILLOT, à James PERRY et autres, qu’enfin le stylo est américain de naissance et que, sans Lewis Edson WATERMAN, il serait resté quelque temps encore un tube absurde muni d’une plume laissant s’échapper de l’encre.

WATERMAN, PARKER, SHEAFFER et WAH-EVERSHARP ont dominé le marché pendant un demi-siècle en fournissant au monde entier des stylos d’excellente qualité. Les trois premières cités ne sont pas que des sociétés, des marques, ce sont avant tout le nom des hommes ayant joué un rôle décisif dans l’histoire du stylo à plume.

WATERMAN

Lewis Edson WATERMAN était agent d’assurances à New-York. Selon la légende, il aurait perdu un gros marché après que son stylo se fut mis à fuir sur les contrats ; alors qu’il était en train d’en rédiger un nouvel exemplaire, un concurrent fit affaire avec le client. Il décida alors d’utiliser un stylo fiable, dût-il le fabriquer lui-même. Il examina les fabrications existantes et conclut bien vite, avec raison, qu’aucune n’avait résolu le problème essentiel : la régulation du débit de l’encre. Bien que les systèmes de distribution de l’encre fussent parfois très complexes, tous ces instruments la laisser s’échapper au gré de leur fantaisie... Leurs concepteurs n’avaient pas complètement saisi toute la subtilité de la capillarité combinée aux effets de la pression atmosphérique. Si l’on considère le corps du stylo comme une bouteille d’encre, la pièce d’alimentation doit jouer le rôle d’un bouchon doseur. WATERMAN concentra sa réflexion sur ce point et il lui apparut bien vite qu’un conduit autorisant à la fois le passage de l’encre et de l’air serait la panacée.

Le 12 Février 1884, WATERMAN déposa son premier brevet. Son système permettait à l’encre de s’écouler facilement du réservoir vers la plume, tandis qu’une quantité d’air équivalente la remplaçait, grâce à de fines rainures pratiquées sur le même conduit. Tous les conduits capillaires qui équiperont les stylos seront désormais conçus selon le même principe. Ce qui frappe le plus, ce qu’il y a de plus admirable dans ces premiers Waterman, c’est leur incroyable simplicité : la beauté de l’évidence. Cinq pièces, c’est tout, et aucun mécanisme : un tube comme capuchon, un autre pour contenir l’encre, un conduit, une plume et une section pour les tenir assemblés.

PARKER

George PARKER, professeur de métier, vendait à ses élèves des stylos. Confronté à des avaries successives il se devait de les réparer. Comme tous les stylos de l’époque, à l’exception de ceux de WATERMAN, le flux d’encre s’interrompait dès que l’air tentait de remonter vers le réservoir : La clé du problème semblait résider dans le système d’alimentation que George PARKER réussit à améliorer en taillant un conduit d’alimentation muni d’un puits d’air. Encouragé par ce succès et le dépôt d’un brevet le 10 Décembre 1889, George PARKER se mit à assembler et à vendre ses propres stylos. La destiné de PARKER fut toute tracée à partir du moment où il déposa le brevet du célèbre système d’alimentation dénommé Lucky Curve le 4 Décembre 1894. Il s’agissait d’un dispositif simple mais révolutionnaire qui comportait une conduite coudée. Grâce à ce procédé il n’y avait plus aucun risque que la plume se gorge d’encre lorsque le stylo était transporté à la verticale dans une poche, puisque l’encre se retournait toujours dans le réservoir par capillarité à partir de ce coude. La réputation des produits PARKER en tant que stylos à plume propres fut ainsi établie représentant un grand pas en avant dans les années 1880.

SHEAFFER

Walter SHEAFFER, bijoutier de profession, vendait des stylos de la marque Roy CONKLIN. A l’époque, la plupart des stylos se remplissaient au moyen d’un compte-gouttes, opération délicate, malaisée, dangereuse. Roy CONKLIN avait en partie résolu le problème avec le Crescent Filler. Ses stylos étaient équipés d’un tube en caoutchouc que l’on comprimait en appuyant sur une pièce métallique semi-circulaire. Le problème était que ce croissant était une excroissance...qui rompait la ligne du stylo. D’autant que pour éviter toute compression fortuite, elle était munie d’une bague d’arrêt peu élégante. SHEAFFER imagina donc de remplacer ce mécanisme par un levier qui, une fois rabattu, rentrerait dans l’épaisseur du corps du stylo. Il déposa son premier brevet le 25 Août 1908 et un second en 1912 dans lequel le levier était perfectionné au mieux. Il transforma son atelier de bijouterie et se lança dans la fabrication de stylos. SHEAFFER aurait pu demeurer longtemps le seul à proposer des stylos à levier. Il fit hélas une petite erreur. Il existait un vieux brevet de levier, déposé par un certain BARNES de RQKFORD. Ce levier ne pouvait pas fonctionner, le brevet ne valait rien, mais il aurait été sage de l’acheter. Ce que fit L.E WATERMAN qui améliora le système du levier et put ainsi, dès 1913. Concurrencer SHEAFFER sur son propre terrain.

WAHL EVERSHARP

Les stylos WAHL EVERSHARP furent magnifiques, d’une qualité exemplaire, mais, il n’y eut jamais de M. EVERSHARP ni de M. WAHL, archétypes du pionnier au même titre que les trois autres cités ci-dessus. La WAHL ADDING MACHINE COMPANY fat fondée en 1905. M. WAHL est un des plus gros actionnaire et l’entreprise fabrique des machines à calculer...les stylos entreront en scène plus tard par opportunité financière, à la suite du rachat d’autres entreprises.

En 1912, un japonais dénommé TOKUJIHAYAKAWA commence à fabriquer un porte-mine à système qu’il appelle EVERSCHARP et qu’il exporte vers les Etats Unis dès 1914 avec succès. La WAHL ADDING MACHINE CO, à l’affut de toute bonne occasion de diversifier ses activités prend le contrôle de la firme japonaise et fait fabriquer les porte-mines à Chicago. Gros succès. Dèsl917, La WAHL ADDING MACHINE CO rachetait la BOSTON FOUNTAIN PEN CO. Bon choix, cette entreprise produisait des stylos et des plumes d’excellente qualité. Dès lors la WAHL ADDING MACHINE CO devint un des grands du stylo et abandonna la fabrication de machines à calculer. La production est rationnelle, industrialisée, les stylos sont excellents. Le succès est considérable. Pour que cela dure, il faut des idées ou une vraie tradition, elles sont ailleurs, chez SHEAFFER et PARKER ou chez WATERMAN, et elles ne sont pas à vendre...Avec du retard, la WAHL COMPANY les suivra à la trace. Ses stylos seront aussi bons, aussi beaux que les leurs, et souvent plus beaux et meilleurs, mais ils n’innoveront jamais, du moins sur l’essentiel. En 1957, la firme disparaîtra par le rachat par PARKER.

 

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Commentaires
M
est ce possible de vous commander un stylo plume dont la plume est en roseau , donc affiner un morceau de roseau et l adapter au stylo-plume <br /> <br /> merci
Répondre
M
est ce possible de vous commander un stylo plume ont la plume est en roseau , donc affiner un morceau de roseau et l adapter au stylo-plume <br /> <br /> merci
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