OMAS « L’Almirante »

LE STYLO QUI RACONTE UNE HISTOIRE

Parmi les plus belles pièces de collection, certaines peuvent être qualifiées de chefs-d'œuvre. Au sommet de la production des séries limitées d'Omas se trouve l'«Almirante», lancé en  1992. L'«Almi-rante», mot dérivé de l'arabe Al-Amir, qui signifie « seigneur des mers », au sens de dominateur, doit son nom à Christophe Colomb. Les souverains d'Espagne Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille choisirent ce titre d'amiral pour honorer le grand navigateur avant sa découverte du Nouveau Continent, le 12 octobre 1492. Cet instrument d'écriture, remarquable d'originalité, à la fois rend hommage à l'illustre Italien et marque la clôture des célébrations consacrées au cinquième centenaire de la découverte de l'Amérique.

L'« Almirante » est une véritable fresque sur le thème des aventures de Christophe Colomb, que nous raconte Gérard Lefèbvre, le célèbre orfèvre. Le capuchon et le corps du stylo, en résine végétale de couleur bleue, sont habillés d'or fin gravé de tous les épisodes marquants de la première traversée de l'Atlantique. Le délicat travail de ciselage illustre toute 'histoire de la découverte du Nouveau Monde, du capuchon sur lequel figurent la signature et le visage imaginaire de Christophe Colomb jusqu'au corps du stylo, décoré des portraits des souverains d'Espagne, de la représentation du navire amiral, la Santa Maria, des moments phares du débarquement à San Salvador et des produits des Amériques. L'inscription « De Insulis Inventis », qui signifie « sur les îles trouvées » et qui entoure partiellement le stylo, est le début d'une lettre écrite par Christophe Colomb à son protecteur à la cour d'Espagne, Luis de Santangel. La fabrication de l'« Almirante » commence par la fusion d'un alliage composé à 75 % d'or ainsi que d'argent et de cuivre, afin d'obtenir de l'or 18 carats. L'alliage est ensuite façonné en une forme tubulaire pour faciliter les opérations suivantes. Une fois celle-ci réalisée, les parties correspondant aux dimensions du corps et du capuchon sont coupées. Le conduit est ensuite rempli d'une cire spéciale, de compacité appropriée, qui va permettre de graver l'or sans altérer la forme cylindrique du stylo. Puis l'orfèvre pratique des incisions dans le métal précieux pour découvrir le motif final et laisser apparaître des surfaces de résine, petites plages bleues aux couleurs de l'océan.

Extrait de 100 Stylos de Légende de Nathalie Valax, Isabelle Chabeur et Bruno Lussato édité en Septembre 2001 chez les Editions SOLAR Paris