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Espace Ecriture
29 avril 2013

Où est le temps des plumes ?...(3)

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LE STYLOGRAPHE : Il n'y a aucune certitude précise sur la date de la confection du premier outil ayant contenu de l'encre, ce qui est certain c'est que, jusqu'au XVIII° Siècle, il es toujours question dans les notes et les récits, d'écritoires portatives.

Le porte-plume à réservoir était connu depuis de nombreuses années mais ne donnant pas une satisfaction absolue, son emploi ne se généralisa pas et des milliers de plumes continuèrent leur va-et-vient rythmé entre le papier et l'encrier. On a écrit que le stylographe, que beaucoup tiennent pour une invention américaine, avait été imaginé par un certain Mallat qui tenait un magasin d'horlogerie, au du XIX° Siècle, rue Neuve-Saint-François à Paris. Il prit effectivement, en 1864, un brevet pour brevet pour un porte plumeà réservoir appelé Siphoïde; ce premier stylo pour les uns, ancêtre seulement pour les autres, qui possédait un système de remplissage à piston entraîné par tige filetée et écrou, était certes compliqué mais il représentait certainement à l'époque un gros progrès par rapport aux plumes-réservoirs ou aux plumes sans fin.

Ce fut Waterman qui inventa véritablement le stylographe ou stylo plume. Tout commence en 1883. A cette époque, vivait à New York un courtier en assurance-vie, Lewis Edson Waterman. Aimant l'efficacité, il transportait toujours avec lui ses contrats, son porte-plume et son encrier. Ainsi, la loi exigeant que les contrats soient signés à l'encre, il pouvait faire signer sur le champ le contrat dont il venait de vanter les avantages. Il arrivait souvent que l'encre se répandit sur le contrat tachant parfois vêtements, meubles et tapis...Aussi Waterman eut-il l'idée de mettre au point un porte-plume à réservoir (les modèles existants se montraient peu sûrs) dont l'encre ne fuirait pas lors de la signature. Il pensa à faire circuler l'air et l'encre en même temps, en sens contraire, grâce à un véritable appel d'air exercé dans une petite rainure au milieu du canal principal ce qui régulariserait le débit d'encre. Le brevet de son invention fut déposé le 12 Février 1884. L'objet séduisit bientôt bon nombre d'admirateurs et Waterman se fit fabricant et vendeur de stylographes. Il opéra d'abord sur une simple table de cuisine, dans l'arrière-boutique d'un marchand de cigares au coin de Fulton Street et de Nassau Street à New York et il s'organisa pour fabriquer entièrement à la main deux cents stylos par an. La marque Waterman était née et venait de prendre son envol pour imprimer durant plus d'un siècle ses innovations dans la fabrication des stylos...D'autres sociétés comme Parker et Sheaffer allaient naître, améliorant la technique du réservoir ou encore le système de remplissage. Ces trois sociétés, qui existent encore, ont toujours conçu et fabriqué des instruments d'écriture de plus en plus perfectionnés et variés que des générations entières ont utilisé et apprécié.

Les plumes du stylographe sont faites d'acier ou d'or, parfois à l'extrémité du bec est réalisé en iridium pour lui assurer une bonne résistance à l'usure.

La plume pour porte-plume  concurrencée par le stylographe (ou stylo plume ou porte plume à réservoir) avec l'avantage de posséder sa propre réserve d'encre sous forme de réservoir ou de cartouches jetable n'a pas survécu  à l'apparition du stylo à bille, puis du stylo feutre. Les seules plumes fabriquées de nos jours, mises à part celles des stylos plumes, généralement en acier ou alliages divers, sont utilisées pour la calligraphie et le dessin. Certaines sont trés sophistiquées...mais s'éloignent de l'écriture proprement dite.

Aujourd'hui le stylo plume, à réservoir ou à cartouche, est toujours d'actualité. Il représente une part importante dans la distribution des instruments d'écriture, car le plaisir qu'il procure à son utilisation est immuable et attire toujours malgré la présence de nouvelles technologies...Ce n'est pas un "outil" en déclin !...Sans quoi, nous n'existerions plus !...

Article de Yllen Inaurut. Extrait de la Revue The Lion de Septembre 2008

 

 

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