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Espace Ecriture
27 avril 2013

Histoire de l'Ecriture (8) : Dans la pénombre des scriptoriums du moyen-âge...

 

Avec le déclin de l’Empire Romain, l’alphabétisation des hommes recula fortement. Ce n’est que dans la sérénité des scriptoriums des monastères italiens, allemands, irlandais et anglais que perdura la culture de la lecture et de l’écriture. Les moines copistes consacraient leur vie à la copie de la Bible et à la reproduction de textes. Le reste du monde continuait sans lettres ni chiffres. Pendant la totalité de son règne, Théodoric (454-426 le roi dès Ostrogoths, n‘a jamais appris à aligner quatre lettres. Pour apposer sa signature, il s’aidait d’un trace-lettres en métal doré. Charlemagnes s’assurait les services d’un scribe pour signer « Karolus ». Il ne traçait lui -même que les deux derniers traits du 0 en losange. Pendant un millénaire, les monastères demeurèrent les sanctuaires de l’écriture. Au cœur des scriptoria, les ateliers d’écriture des cloîtres, de nombreuses années étaient souvent nécessaires à la copie d’un seul exemplaire de la Bible, à la faible lueur des chandelles. Les bandes de papyrus étaient collées les unes aux autres pour former des rouleaux généralement de grande taille. Le parchemin pouvait servir de support d’écriture sur le comme sur le verso et convenait davantage pour les petits formats. Les moines s’appuyaient sur les modèles romains, en reliant les pages de parchemin entre des abattants de bois ou de cuir protecteurs, et créant ainsi livres permettant de conserver les écrits, de façon concentrée. Le codex ainsi relié présentait un autre avantage pratique : contrairement au rouleau de papyrus qui devait être déroulé pour retrouver un passage précis, le codex permettait de chercher rapidement le texte souhaité en tournant les pages correspondantes. Le support d’écriture classique en provenance d’Égypte n’était cependant pas disponible à tout moment et dans la quantité souhaitée. Il était alors plus simple de se procurer des peaux d’animaux locaux, tels que moutons, chèvres et veaux. Contrairement au cuir, les peaux animales destinées à la fabrication de parchemin n’étaient pas tannées. Une curette en demi-lune servait à nettoyer les résidus de chairs et de poils et à éliminer les irrégularités. Ensuite, la peau était tendue dans un cadre de bois et ainsi soumise à un lissage préalable. Une fois l’effleurage, puis le chaulage à l’aide de chaux liquide effectués, la peau devait alors sécher un certain temps sur son chevalet. Le parchemin achevé présentait alors une surface externe plus rugueuse (côté toison) et d’une surface interne plus noble, car plus lisse et blanche (côté chair), appelé « album ». Le parchemin était réservé aux documents importants tels que certificats, traités des princes, des évêques et des rois, ainsi qu’à la copie des livres de messes et Bibles. Outre du fait de sa longévité, le parchemin était très prisé pour une autre raison. Et non des moindres : le rédacteur pouvait gratter d.es passages de textes et réutiliser alors le précieux support, ce qui n’en facilitait toutefois pas la lisibilité.

Extrait de STYLOS PLUMES ET CRAYON " La culture de l'écrit de Mr Barbro Garenfeld aux éditions H.F ULLMAN (ouvrage disponible à la boutique) 

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