Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Espace Ecriture
27 avril 2013

Histoire de l'Ecriture (5) : 50000 Signes et, pourtant pas d’alphabet…

La langue chinoise comporte presque exclusivement des mots monosyllabiques. ..Aussi les Chinois doivent-ils prononcer les 00 a 900 mots de leur langue avec quatre tonalités différentes, de façon à conférer à des termes de même prononciation des sens distincts lesquels ne sont compréhensibles qu’en onction du contexte. Aucun alphabet ne peut englober une telle structure linguistique. Les conséquences : pour les besoins de a vie quotidienne, il faut apprendre par cœur deux à trois mille symboles, constituant une combinaison de sons et d’idéogrammes. Au fil des millénaires, l’ensemble du répertoire scriptural s’est enrichi de plus de 50 000 signes. Même les universitaires maîtrisent à peine la totalité de cette multitude impressionnante de symboles.     

Le pinceau et l’encre ont toujours été les instruments d’écriture en Chine. L’encre de Chine se compose de suie et d’huile, et sèche en offrant une belle couleur d’un noir profond, résistante la lumière et à l’eau. Son invention serait le fait de Tien Chen (vers 2697-2597 av.j-c.). Le pinceau revêt une importance considérable : il est fabriqué avec des poils de lapin insérés dans un tube de bambou de façon à former une houppe en pointe. Les caractères sont tracés de haut en bas et dans une succession allant de droite à gauche. Le processus de calligraphie s’apparentait à un véritable rituel : : Dans un premier temps, il convient de cour)er rapidement le pinceau, puis de le tirer vivement vers le bas, tel un aigle qui fond sur un grand oiseau. Il faut laisser glisser le pinceau sans réfléchir. Cela doit se faire naturellement t ne doit plus être rectifié. Lorsque l’on appose les empattements (amplifications vers le bas en ‘finale), il faut procéder de façon ludique, à l’instar des poissons qui se meuvent dans l’eau. Le pinceau doit danser tel un nuage au-dessus d’un beau paysage de montagnes. Il doit soit rouler soit s’étendre, légèrement ou pesamment. Si l’on réfléchit bien aux principes fondamentaux, lors tout s’éclaircit spontanément.» (Li-se, vers 215 av. j.-c.). Les caractères japonais (Japon signifie origine du soleil = pays du soleil levant) sont dérivés des signes chinois. Au III° siècle apr. J.-c., la littérature chinoise fut diffusée pour la première fois au Japon, et avec elle, écriture chinoise. Dans la mesure où, comme précédemment évoqué, la langue chinoise est monosyllabique, elle ne put être directement appliquée au japonais. Les chinois n’ont pas de R, les Japonais pas de L, de sorte que le L chinois est lu comme un R par les Japonais, et inversement. En conséquence, certains caractères durent être adaptés à la langue japonaise. Seuls les chiffres sont écrits avec des caractères purement chinois.

Extrait de STYLOS PLUMES ET CRAYON " La culture de l'écrit de Mr Barbro Garenfeld aux éditions H.F ULLMAN (ouvrage disponible à la boutique)      

    

 

86036940

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Espace Ecriture
Archives
Publicité