Histoire de l'Ecriture (4) : Le papyrus – le premier « papier» en provenance d’Égypte

L’usage quotidien nécessitait un matériel plus maniable et une écriture plus simple. Ecriture hiératique constitue une variante très cursive des hiéroglyphes, quasiment une écriture coulée. Elle était utilisée pour tous les textes du quotidien, des lettres et factures aux œuvres littéraires et textes religieux. Le hiératique (du grec : « écriture sacrée ») est né presque en même temps que les hiéroglyphes. Le démotique (du grec : 1 « écriture populaire) n’a été introduit que bien plus tard, vers 660 av. J.-c. et constituait 1 son tour une forme très réduite du hiéra1 tique. Outre les tessons de poterie et de pierre, le papyrus représentait le principal support d’écriture pour les textes hiératiques. Avec l’introduction de l’encre, du jonc et du papyrus, marchands et fonctionnaires furent alors en mesure d’écrire avec la diligence nécessaire, de façon lisible et durable. La matière première du papyrus (de ‘égyptien : wadj - « le vert ») poussait en Egypte pour ainsi dire devant les maisons, sur les rives marécageuses du Nil. L’instrument d’écriture « poussait lui aussi sur les bords du fleuve sacré. Paf mastication, l’extrémité de minces tiges de jonc était transformée en un pinceau d’une grande finesse. À l’instar d’une éponge, sa structure cellulaire aspirait suffisamment d’encre pour écrire toute une série de caractères. Le matériel d’un écrivain comptait en outre un porte-pinceaux, une écuelle à eau, un sachet pour les pigments de couleurs en poudre ainsi qu’une longue et étroite palette en bois creusée de deux coupelles afin de mélanger les encres rouge et noire.

Extrait de STYLOS PLUMES ET CRAYON " La culture de l'écrit de Mr Barbro Garenfeld aux éditions H.F ULLMAN (ouvrage disponible à la boutique)